Après un Bac
« Techniques Quantitatives de Gestion » obtenu en 78 à Tréguier,
André doit satisfaire aux obligations militaires. Son année de service
militaire comme chauffeur au fin fond de l’Est de la France lui fait comprendre
que « son pays (le Trégor) est une belle région » et qu’il n’est pas
fait pour le froid et la neige !
La quille
venue, André n’a que l’embarras du choix pour rentrer dans la vie active (un
poste de gérant de supermarché chez Casino, une possibilité à La Poste dont il
a réussi le concours d’entrée pendant son service et une opportunité de
guichetier-conseiller d’épargne à la Banque de Bretagne à Guingamp). André
choisit la Bretagne et la banque qui lui permettra de mettre en œuvre les
compétences acquise lors de sa formation initiale.
10 ans plus
tard, une fusion se dessine et avant de la subir André rejoint la Banque
Populaire de l’Ouest à Morlaix comme adjoint du directeur. Il prendra ensuite
la direction de l’agence de Cesson Sévigné puis d’une agence de Brest pour
enfin revenir avec bonheur dans le Trégor à Lannion comme Chargé d’Entreprises.
Mais au bout de quelques années André ne s’y retrouve plus, la pression
commerciale augmente comme le « marquage à la culotte » et il se
désespère de passer son temps à vendre des produits rentables pour la banque
sans toujours tenir compte des besoins des clients. Bref, il n’est plus en
accord avec les méthodes qu’on lui demande d’appliquer.
A 50 ans il
négocie son départ et commence un bilan de compétences avec l’AFPA. Cette introspection
« pour mieux se connaître » fait ressortir les valeurs auxquelles il
est attachées et le secteur des métiers liés au « social » semble lui
correspondre et ça tombe bien car on lui précise que « l’âge n’est pas un
handicap » dans ce secteur ;) Il va avoir le
courage de se lancer dans une formation de 3 ans d’ « éducateur
technique spécialisé » à Saint-Brieuc. Même s’il est le doyen de sa
promotion il s’en sort avec les honneurs avec un 16/20 à l’examen final !
C’est au cours
de son stage long de deux années en alternance qu’il va intégrer Emeraude i.d.
Après l’été Emeraude i.d l’embauche suite à un besoin nouveau généré par la création de
7 nouvelles places dans l’ESAT. Depuis il y tient un rôle de coordination entre
les 2 moniteurs d’atelier et l’équipe médico-sociale de l’ESAT.
Ce nouveau métier
demande de multiples qualités : écoute, observation, gestion des conflits,
bienveillance tout en étant ferme, les « usagers » de l’ESAT ont souvent
besoin d’un adulte référent.
Le seul regret
d’André c’est de ne pas avoir fait ce grand saut plus tôt même s’il a, à
l’époque, effrayé ses connaissances et qu’il a sacrifié la moitié de son
salaire d’antan. «Quand je rentre chez moi le soir j’ai le sentiment d’avoir
été utile à quelqu’un». Et c’était vrai, l’âge n’est pas un handicap chez
Emeraude i.d. En terme de loisirs il est devenu un passionné de randonnée qu’il pratique chaque week-end
et pendant les vacances après avoir pendant de nombreuses années fait de
l’accompagnement de jeunes dans le football. Même s’il n’est
pas musicien comme l’était son père multi instrumentiste (accordéon, harmonica,
batterie) il est mélomane éclectique avec néanmoins une prédilection pour la
chanson à texte (de Brassens à Julien
Clerc sans oublier le breton Gilles
Servat !).
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